On a très peu de contact (ou en tout cas on avait très peu de contact à mon époque) avec les établissements après les inters, bien que beaucoup nous demande de revenir tous les ans.
En fait c'est impossible d'établir un taux de réussite de ces inters. Déjà parce que personne ne connait les taux de violences homophobes à la base dans un établissement donné (et puis même si on essayait ce serait très difficile à évaluer car beaucoup de ces violences sont verbales et mentales plus que physiques); ensuite parce que les interventions de ce genre ne pourront jamais provoquer des changements immédiates, pour beaucoup de jeunes, les idées qu'on leur propose sont totalement nouvelles et le mieux qu'on puisse espérer, c'est de les faire réfléchir sur leur préjugés. De là à les transformer en ami des homos... Et enfin le dernier élément c'est qu'on intervient sur une classe, au mieux tout un niveau, du coup la différence que ça peut faire au niveau de tout un établissement est limitée...
En fait la réussite première de ces interventions ce n'est pas tellement de faire diminuer l'homophobie de façon visible, c'est plutôt de lancer la discussion et de commencer à déconstruire avec eux les préjugés qu'ils ont intégré. Arrivé au lycée pour la grande majorité des jeunes, on arrive trop tard - les réflexes sont déjà là, donc on peut simplement inciter à la réflexion et tenter ébranler des convictions homophobes. Tout en espérant que ça mûrira dans leurs têtes et qu'ils finiront par y réfléchir à deux fois avant de tourner le dos à un pote homo...
En fait le mieux ce serait de pouvoir intervenir en primaire pour parler de toute ça au moment où les préjugés sont moins ancrés dans les esprits. :/
no subject
Date: 2008-06-28 11:40 am (UTC)En fait c'est impossible d'établir un taux de réussite de ces inters. Déjà parce que personne ne connait les taux de violences homophobes à la base dans un établissement donné (et puis même si on essayait ce serait très difficile à évaluer car beaucoup de ces violences sont verbales et mentales plus que physiques); ensuite parce que les interventions de ce genre ne pourront jamais provoquer des changements immédiates, pour beaucoup de jeunes, les idées qu'on leur propose sont totalement nouvelles et le mieux qu'on puisse espérer, c'est de les faire réfléchir sur leur préjugés. De là à les transformer en ami des homos... Et enfin le dernier élément c'est qu'on intervient sur une classe, au mieux tout un niveau, du coup la différence que ça peut faire au niveau de tout un établissement est limitée...
En fait la réussite première de ces interventions ce n'est pas tellement de faire diminuer l'homophobie de façon visible, c'est plutôt de lancer la discussion et de commencer à déconstruire avec eux les préjugés qu'ils ont intégré. Arrivé au lycée pour la grande majorité des jeunes, on arrive trop tard - les réflexes sont déjà là, donc on peut simplement inciter à la réflexion et tenter ébranler des convictions homophobes. Tout en espérant que ça mûrira dans leurs têtes et qu'ils finiront par y réfléchir à deux fois avant de tourner le dos à un pote homo...
En fait le mieux ce serait de pouvoir intervenir en primaire pour parler de toute ça au moment où les préjugés sont moins ancrés dans les esprits. :/